Il faut savoir que dès 1880, des tensions étaient présentes dans la future Palestine avec des terres achetées à leurs propriétaires absentéistes qui vivaient a l’étranger.
Suite à la chute de l’Empire ottoman, les premiers ministres des puissances coloniales occidentales française et britannique se mettent d’accord sur un partage du Proche-Orient et créent des frontières dans ce qui était jusqu’alors un seul et même pays: la Grande Syrie, bilad alsham en arabe. Ce sont les accords de Sykes-Picot (noms des deux premiers ministres) signés en 1916.
Un an après, le 2 novembre 1917. Arthur Balfour, le secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères signe une lettre ouverte: la Déclaration de Balfour. Elle est adressée à Lord Lionel Walter Rothschild (1868-1937), personnalité éminente de la communauté juive britannique et financier du mouvement sioniste. Par cette lettre, le Royaume-Uni se déclare en faveur de l'établissement en Palestine d'un projet national présenté comme « un foyer national pour le peuple juif ». Cette déclaration est considérée comme une des premières étapes dans la création de l'État d'Israël.
C’est en 1937 que l’on voit paraître un premier projet de partage de la Palestine entre Juifs et Arabes (commission Peel), mais ce partage est rejeté par les Arabes. Deux ans plus tard, Londres envisage la création d’un État de Palestine, sans en préciser la forme, ni le terme. Puis, l’Agence juive (l’exécutif sioniste en Palestine) annonce préparer les voies d’une « patrie » pour les Juifs. Il ne s’agit plus d’un « foyer national ». Ici, en pleine seconde guerre mondiale, l’antisémitisme nazi pousse de nombreux juifs à se réfugier en Palestine.Sous la pression des attentats que commettent les organisations juives armées, les Britanniques renoncent à leur mandat le 18 février 1947. Une commission de l’ONU se penche alors sur la question. Elle travaille sur deux hypothèses : deux Etats séparés, l’un juif et l’autre arabe ou un seul Etat fédéral. Le 27 novembre 1947, l’ONU vote la résolution 181 sur le partage de la Palestine : aux Arabes, 45% du territoire mandataire ; Jérusalem sous statut international.
Le pays s’embrase et une année plus tard, le 14 mai 1948 David Ben Gourion (premier ministre de l’Etat d’Israël à cette époque) soutenu par les grandes puissances proclame la création de l'État d’Israël. Les juifs prennent alors la Palestine, ”cette terre promise” ou encore “ la terre sans peuple, pour un peuple sans terre”. La guerre suit, provoquant l’expulsion par Israël de centaines de milliers de Palestiniens de leurs terres. C’est le début de “Nakba” et du long exil des Palestiniens qui perdure jusqu’à nos jours. Les villages arabes abandonnés sont détruits. La Palestine arabe envisagée par la résolution 181 s’est évaporée. Pour les palestiniens commence alors l’ère des camps de réfugiés et de l’exil. Plus de 700 000 palestiniens sont forcés de quitter la Palestine et trouvent refuge dans les pays voisins, essentiellement le Liban, la Jordanie et la Syrie. Fin 1948,il en reste 150 000 sur le territoire d’Israël, ils sont 400 000 en Cisjordanie et 60 000 à Gaza (sous administration égyptienne).
Ahed Tamimi, figure marquante de la résistance palestinienne